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Appel à communicationsLes mutations profondes insufflées par l’ère numérique en sciences du langage (SDL) en redéfinissent les outils, les méthodes de recherche et d’analyse, la collecte de données jusqu’aux formes de publication des savoirs. Ces confrontations de pratiques, ainsi que les transformations qui en découlent animent et nourrissent le positionnement des chercheurs et des chercheuses. Ces derniers et dernières se doivent de repenser leurs approches, postures épistémologiques et leur capacité collaborative, alors élargie par la multiplication des outils numériques favorisant ce mode de travail. L’ère numérique redéfinit la dynamique entre les chercheurs et les chercheuses, ainsi que les objets d’étude et les instruments employés.
Ces problématiques seront traitées dans les trois axes suivants : – Axe 1 : positionnement épistémologique et reconfiguration des pratiques à l’ère du numérique – Axe 2 : les technologies numériques comme objets de recherche en SDL – Axe 3 : approche post-dualiste et dynamique de reliance à l’ère du numérique Dans une perspective ancrée dans les sciences du langage, ce colloque propose un espace de dialogue et de réflexion destiné aux étudiant·e·s en master, doctorant·e·s et jeunes docteur·e·s. Les contributions attendues doivent s’inscrire dans un ou plusieurs des axes thématiques définis pour cet événement. Les langues acceptées pour les propositions de communication, les présentations orales, les supports visuels et les posters sont le français et l’anglais. Les propositions, qu’elles soient pour une communication orale ou une communication affichée (poster), doivent être déposées avant le 16 février 2025 à 23h55 (UTC+1) via la plateforme Sciencesconf. Chaque proposition devra être soumise anonymement directement sur le site, 300 mots hors bibliographie. Les informations relatives aux auteur·e·s devront être renseignées directement sur la plateforme de soumission, dans la section dédiée (« Nouveau dépôt »). Toutes les propositions seront évaluées par un comité scientifique en double aveugle. Pour toute question, veuillez écrire à l’adresse suivante : mutanum2025@sciencesconf.org
Axe 1 : Positionnement épistémologique et reconfiguration des pratiques à l’ère du numérique Cet axe propose d’explorer les implications épistémologiques et méthodologiques des transformations induites par les technologies numériques sur les pratiques de recherche en SDL, sur les outils et les dispositifs de la recherche, la ou les posture(s) scientifiques, ainsi que sur les cadres interprétatifs adoptés par les chercheurs et chercheuses (Develotte et Paveau, 2017) : • Repenser les cadres : repenser la linéarité des méthodologie des recherche permet d’introduire des perspectives transversales, multidimensionnelles et hybrides. Comment créer une continuité avec les nouvelles configurations méthodologiques apportées par le numérique ? • Nouveaux outils, nouvelles pratiques : les technologies numériques en SDL transforment la collecte, le traitement et la diffusion des données. Leur utilisation exige une réflexion sur leur impact, non seulement en tant qu’outils techniques, mais aussi en tant qu’acteurs influençant la construction et le partage des connaissances. Les algorithmes, logiciels d’analyse et IA jouent un rôle central dans l’analyse des données et orientent nos démarches de recherche, façonnant ainsi nos hypothèses et méthodologies.. • Éthique et responsabilité de la chercheuse et du chercheur : l’ère numérique amène sont lot de défis éthiques (traitement des données, consentement, impact environnemental etc). Les outils numériques deviennent des médiateurs de connaissances qui nécessitent une vigilance éthique constante.
Axe 2 : Les technologies numériques comme objets de recherche en SDL Cet axe s’intéresse aux technologies numériques en SDL comme objets d’étude à part entière, au-delà de leur simple rôle d’outils méthodologiques. Il permet de questionner les dynamiques complexes entre les comportements des utilisateurs et utilisatrices, leurs matérialités, ainsi que leurs interactions et leurs représentations. Ces technologies façonnent nos « être » et nos sociétés, tout comme nos pratiques et nos discours (Grassin, 2015) : • Transformation(s) des pratiques : modifications des comportements individuels et collectifs, rapport au langage et au discours, impact sur les logiques de communication et de l’information, la temporalité. • Les médiations technologiques : les technologies structurent les interactions humaines en influençant les mécanismes de hiérarchisation de l’information et des discours. Nous pouvons donc nous questionner sur la manière dont elles participent à la création de nouveaux espaces d’interaction sociale (e.g. les environnements immersifs ou les interfaces participatives). • Polarisation et inclusion : les technologies numériques participent à la mutation des pratiques discursives et interactives, ainsi que la construction et la diffusion des discours. Souvent synonymes d’inclusion, les espaces numériques peuvent également fragiliser (fracture linguistique, fracture socio-technique) voire invisibiliser certains usagers (dynamiques d’exclusion, accessibilité) (Sauvage et Auger, 2022). Comment les outils numériques participent aux processus d’inclusion et influencent sur les pratiques langagières et la fréquentation des espaces numériques ?
Axe 3 : Approche post-dualiste et dynamique de reliance à l’ère du numérique Inspiré du principe de « reliance » tel que développé par Edgar Morin (Bal, 2009), cet axe propose de dépasser le dualisme virtuel-réel. Il s’agit de considérer le cyberespace comme un continuum au sein de notre société, où s’entrelacent continuités et discontinuités, et de penser la manière dont il reconfigure l’agir humain au-delà de la simple opposition entre espace en ligne et hors ligne. Dans le sillage d’Escobar (1994), qui invitait à étudier la cyberculture et les technosocialités, cet axe vise à comprendre comment l’intégration des dimensions virtuelle et matérielle influence nos modes d’existence, de communication et d’action : • Formes de socialité et d’interdépendance : Dans quelle mesure le cyberespace agit-il comme un lieu de « reliance », favorisant l’émergence de collectifs, de citoyennetés et de solidarités redessinant les frontières entre virtuel et réel ? • Langage, identité et subjectivité : Comment la participation à des espaces numériques intégrés reconfigure-t-elle le rapport au langage, l’expression de la subjectivité et la négociation identitaire, non plus perçus comme attachés à un lieu « physique » distinct, mais envisagés à travers un continuum d’interactions médiées ? • Corps, santé et dispositifs numériques : En quoi les technologies connectées (quantified self, télémédecine, e-santé) transforment-elles l’expérience du corps, du soin et de la santé, en intégrant les pratiques médicales, les dimensions corporelles et les échanges en ligne dans une logique de reliance plutôt que de séparation ?
Bibliographie • Bal, M. B. D. (2009). Éthique de reliance, éthique de la reliance : Une vision duelle illustrée par Edgar Morin et Michel Maffesoli. Nouvelle revue de psychosociologie, 8(2), 187‑198. https://doi.org/10.3917/nrp.008.0187. • Develotte, C. et Paveau, M. (2017). Pratiques discursives et interactionnelles en contexte numérique. Questionnements linguistiques. Langage et société, 160‑161(2), 199‑215. https://doi.org/10.3917/ls.160.0199. • Escobar, A., Hess, D., Licha, I., Sibley, W., Strathern, M., & Sutz, J. (1994). Welcome to Cyberia : Notes on the Anthropology of Cyberculture [and Comments and Reply]. Current Anthropology, 35(3), 211‑231. https://doi.org/10.1086/204266. • Grassin, J.-F. (2015). Affordances d’un réseau social pour une formation en Français Langue Étrangère : pratiques discursives, modes de participation et présence sociale en ligne. Linguistique. Thèse de doctorat, Université Lumière Lyon 2. • Sauvage, J. et Auger, N. (2022). Familles migrantes en situation précaire, fracture numérique et éducation formelle, informelle et non-formelle. L’exemple du projet H2020 SIRIUS à Montpellier. In Weiss, P. O. et Ali, M. (éds.), L’Éducation aux marges en temps de pandémie : précarités, inégalités et fracture numérique (pp. 181‑208). Pointe-à-Pitre : Presses universitaires des Antilles. ISBN 979-10-95177-35-7. |
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